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Elodie Prunier-Taveirne
Elodie Prunier-Taveirne

Responsable du développement RH & communication interne de HAROPA PORT

Quel est votre meilleur souvenir ? 

Mon meilleur souvenir est la liste BDE, c’était vraiment super et cela apporte plein de choses : la construction d’un projet de A à Z, le travail en équipe, la prise de responsabilités, la recherche des sponsors, etc. C’est une expérience riche et complète. Notre liste s’appelait « ToutEros » à l’effigie du dieu de l’amour et avait pour mascotte un petit cochon. Pour la journée en rue couverte on avait fait venir un cochon qui courrait partout dans l’école ! Des bons souvenirs :)

Que vous a apporté l’EM Normandie ? 

Elle m’a apporté une belle ouverture avec un enseignement complet. Ce sont les cours de ressources humaines qui ont motivé mon choix de carrière. 

Aujourd’hui vous êtes la responsable développement des ressources humaines et de la communication interne chez HAROPA PORT. Comment êtes-vous arrivée à ce poste ?

J’ai fait un stage de 10 mois au port autonome du Havre qui aujourd’hui s’appelle HAROPA PORT. J’ai obtenu mon diplôme et j’ai signé mon contrat avec le port dans la foulée. Je voulais creuser le domaine des RH mais à l’époque l’école n’avait pas de master dans ce secteur. C’est pourquoi j’ai fait un cursus en psychologie en parallèle de mon emploi. Pendant 6 ans j’étais en contrat étude/travail pour obtenir un diplôme en psychologie. En 2011, j’ai pris en charge intégralement le développement des ressources humaines et en 2012 j’ai également eu la responsabilité de la communication interne.  

Quelles sont vos missions ? 

Je travaille sur le développement des ressources humaines, en d’autres termes la mise en place d’une gestion prévisionnelle des compétences. Pour cela je travaille avec l’ensemble des départements pour les aider à les rendre plus performants. Je m’occupe également du recrutement interne et externe. On prévoit un plan de formation très ambitieux de 40 000 heures. J’accompagne également nos collaborateurs dans leurs projets et leur changement de carrière. Parallèlement, je siège au sein de la l’OPCA Transports et Services en tant que représentante de notre branche patronale.

Quant à la communication interne, il s’agit d’organiser des événements pour nos salariés, s’occuper du journal télévisé interne et du magazine trimestriel, élaborer les newsletters… Tout cela évidemment je ne le fais pas seule, j’ai une équipe de 12 personnes avec moi.

Quelles sont les qualités nécessaires à votre travail ? 

 

Pour la partie RH, il faut avoir une connaissance spécifique des métiers et de l’organisation pour donner des conseils adaptés et qui correspondent au contexte social dans lequel nous travaillons. Tout l’intérêt et la difficulté du travail est de naviguer sans cesse entre les intérêts généraux de l’entreprise et les intérêts particuliers des différentes entités.

Pour la partie communication interne, il faut avoir une connaissance fine du corps social pour être de bon conseil auprès de la direction générale sur les messages à passer et sur la manière de faire, afin d’atteindre l’objectif fixé.

 

Quelle expérience professionnelle vous a le plus marquée ? 

Travaillant dans un établissement public bien que n’étant pas fonctionnaire, la politique est extrêmement important pour nous. Il y a des interventions fortes de l’État notamment quand il décide de réformer les ports. Par exemple, la réforme de 2008 qui s’achève à peine en 2016, m’a beaucoup marquée. 200 personnes qui travaillaient pour notre entreprise sont parties travailler ailleurs. Ces changements impliquent des corolaires importants : que faire des fonctions associées à ces fonctions d’exploitation, comment recentrer des salariés sur d’autres fonctions sachant que leur mission initiale n’existe plus. Cela a affecté des gens qui ont toujours travaillé au port et dont la reconversion n’était pas simple à accompagner. 

Que représente le Réseau pour vous ? 

Quand j’étais étudiante, le Réseau était très actif mais manquait de proximité avec les étudiants. Aujourd’hui, il est devenu puissant et représente une formidable chance avec plus de 14 000 membres à son bord. Il permet de valoriser l’école, le diplôme que l’on obtient et les étudiants. C’est une véritable plus-value.

Le Réseau doit être vivant et les étudiants doivent le faire croître aux côtés des diplômés !

Que souhaitez-vous lui apporter ?

Je siège au Conseil d’Administration de l’association et travaille plus particulièrement sur le Réseau EquiLibre.

Le Réseau EquiLibre, lancé par le Réseau des diplômés de l’école, est un cercle de réflexion et d'influence destiné à promouvoir les talents féminins,  favoriser la mixité en entreprise, briser le «plafond de verre» et faire prendre conscience à chacun que nous avons tous à gagner à travailler ensemble.

Nous travaillons en ce moment avec les jeunes diplômées et les étudiantes afin qu’elles cessent de se mettre des barrières et qu’elles osent s’affirmer !

 

Avez-vous un conseil à donner aux étudiants qui veulent se diriger vers le même parcours ? 

Le plus important est de faire ce dont on a envie et de bien choisir son métier et le type d’organisation dans laquelle on souhaite l’exercer.

La parabole du tailleur de pierre est très intéressante pour comprendre. Je n’ai pas l’impression de tailler des pierres mais plutôt de construire une cathédrale en travaillant pour le premier port de France qui est un moteur de l’économie régionale mais aussi nationale. Mon travail et l’entreprise dans laquelle j’ai décidé de m’investir m’animent et ont du sens pour moi.

L’autre conseil que je donnerais c’est d’ouvrir au maximum le champ des possibles et de diversifier les expériences. Pour ma part au-delà de mon activité salariée, cette envie a abouti à la création avec mon mari de la société Miloé. Son objectif est de commercialiser auprès des particuliers et des professionnels des produits d’épicerie fine haut de gamme (caviar, saumons, mets d’exception, champagnes…) à prix abordables.

 

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