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Jules - Mon expat à Santiago Chili
Jules - Mon Expat' à Santiago

Jules sur son expatriation à Santiago

​Dans cette édition, Jules revient sur son expatriation à Santiago au Chili. Dans la précédente édition de "Mon Expat' à", nous partions au Japon avec Camille.

Dans cette rubrique, nous parlons d’expatriations d'une durée d'un ou plusieurs semestres en université partenaire proposées à partir de la U3 du Programme Grande École.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Jules : Moi je suis en U3. Je passe en M1 en alternance l’année prochaine sur le campus de Paris. J’ai fait mes 3 premières années sur le campus de Caen.

J'étais dans l’association EM’VENTS cette année, une association d’événementiel sportif. On voulait organiser une compétition de Wegoboard mais malheureusement l’événementiel n’était pas le secteur le plus porteur cette année. On a essayé d’organiser quelques chose mais cela n’a pas été possible avec le Covid.

Où es-tu parti en expatriation ?

Jules : Je suis parti au Chili à Santiago durant mon premier semestre de U2. Le programme a changé depuis car actuellement cette expatriation se fait en U3.

Est-ce que le Chili était ton premier choix ?

Jules : Oui. J'ai eu la chance d’avoir un bon classement sachant que mes 5-6 premiers choix étaient en Amérique latine. C'est vraiment une région que je voulais absolument découvrir et où je n’étais jamais allé. J’avais sélectionné toute la région du Chili, Pérou, Argentine, etc.

Tu souhaitais vraiment partir dans un pays hispanique ?

Jules : Oui, un pays hispanique en priorité et si possible avoir des cours en anglais pour améliorer à la fois mon espagnol et mon anglais. Ce sont les deux langues que je pratiquais déjà à l’EM Normandie.

Dans quelle université partenaire étais-tu ?

Jules : J’étais à l’Universidad Finis Terrae. Il me semble qu’elle existe toujours sur la liste des expat’ proposées. Elle était un peu loin du centre mais dans un super quartier à Providencia.

Quel genre de cours avais-tu en université partenaire ?

Jules : J'avais une grande variété de cours : de la stratégie, du management, de la géopolitique, du business avec une approche sur la culture sud-américaine, de la négociation... Tous mes cours étaient en anglais sachant qu’il fallait cinq cours obligatoires pour les crédits en anglais. Je pouvais prendre des cours en option en espagnol ou en anglais mais je ne l’ai pas fait car j’avais déjà beaucoup de cours.

Comment occupais-tu ton temps libre là-bas ?

Jules : J’avais environ 20 heures de cours par semaine et rarement de cours le vendredi. Avec des weekends de trois jours, j’ai visité au début de mon expat’ la ville de Santiago car c’est une grande mégalopole. Il y a beaucoup de choses à faire. Santiago se trouve à 1h30 de la côte, ce qui m’a permis de faire des weekends à la mer, à Valparaiso et à Viña del Mar pour ceux qui veulent savoir. J’y allais en bus depuis Santiago car il y en a qui partent toutes les trente minutes. Donc en étant à 1h30 / 2h de Santiago, ces excursions permettent de prendre l’air.

Est-ce que tu as été en période Covid ?

Jules : Non, j’ai eu la chance d’y aller juste avant que le Covid n’arrive. Certains de mes amis restaient une année au Chili et ont dû être rapatriés. Cependant, j’ai vécu une période de révolution au Chili. Ce n'était pas le Covid mais c’était un peu particulier à vivre car il y avait des manifestations, un couvre-feu et l’armée dans la rue. L’université a fermé pendant un mois juste avant l’année scolaire car c’était trop dangereux... J’étais avec un autre camarade de ma classe et on a vécu les manifestations. On est contents d’en avoir fait partie parce que là-bas c’était historique. Cela faisant 30 ou 40 ans qu’ils n'avaient pas manifesté depuis la dictature. C’était un peu « chaud » à certains moments mais globalement cela s’est bien passé.

Comment s’est passée ton intégration dans le pays ?

Jules : L’université nous a bien accueilli avec deux semaines d’intégration. Nous étions environ cinquante étudiants étrangers. C'est un peu le même modèle que la Welcome Week de l’EM Normandie. Il y a avait des activités, des évènements, des visites de la ville, des soirées festives car avant la période Covid, c’était plus facile. Cela permet de rencontrer les étudiants étrangers et de créer des liens avant de commencer les cours. On avait aussi un système de parrain / marraine, utile en cas de question ou de problème sur place. Notre référent, le directeur de l’université parle français et c’était plutôt pas mal car il nous aidait si nous ne comprenions pas certaines choses. Pendant les cours, nous étions mélangés à des étudiants Chiliens et d’autres étudiants internationaux. C’était très positif pour s’intégrer.

Tu n’étais pas tout le temps avec des Français ?

Jules : Non, dans cette université, nous étions cinq Français de l’EM Normandie et en tout on devait être environ une dizaine de Français. Et dans ma classe, on devait être 3 ou 4 Français. Il y avait également des Belges, des Néerlandais, des Chiliens, des gens d'Amérique du Sud donc on parlait très peu français. Même quand on était entre Français, on essayait de parler anglais pour que les gens autour comprennent. C'est vraiment très immersif et c’est là qu’on progresse le mieux.

Penses-tu que ce soit un piège de partir en expatriation avec d’autres Français ?

Jules : Je dirais que c’est vrai. Quand j’ai vu qu’il y avait cinq places dans cette université, je me suis dit que j’allais me retrouver avec quatre personnes de l’EM et que c’était bien en cas de problème, qu'on allait pouvoir s’entraider. Ce n’est pas comme si nous étions 50 Français dans la même classe. Tous les cinq, on s’est tout de suite mélangés aux autres car on partageait la même philosophie : se mêler aux autres car c’est le but d’une expatriation.

Est-ce qu’il y a des bars au Chili ?

Jules : Oui, forcément ! En Amérique du Sud, il y a beaucoup de bars, c’est très festif ! Je vous conseille pour ceux qui iront à Santiago le quartier de Bellavista qui est très animé avec des boîtes de nuit, des bars... Avant le Covid, c’était ouvert en tout cas. C’est un quartier très coloré et très sympa. Souvent il y a des soirées étudiantes internationales, c’est assez sécurisé et tous les étudiants se retrouvent là-bas dans une bonne ambiance.

Selon toi, quels sont les meilleurs endroits à visiter au Chili ?

Jules : Je dirais qu’il faut visiter la région de la Patagonie, qui se trouve dans le sud du Chili. J’ai fait un road trip de deux semaines en Patagonie avec des amis. C’est vraiment une région super sympa, belle et naturelle !

Au nord, on a le désert d'Atacama où le paysage est lunaire donc c’est très sympa. Il y a un seul village au milieu du désert où l’on est obligé de loger sinon il n'y a quasiment rien autour à part du désert.

Un autre endroit à visiter au Chili, c’est l’Île de Pâques. Pour s’y rendre, il faut prendre l’avion de Santiago mais les billets sont assez chers. Si vous pouvez, je vous conseille d’y aller.

Autour du Chili, il y a également la Bolivie et son désert de sel, l’Argentine avec ses glaciers qui font partie de la Patagonie, le Pérou avec le Machu Picchu...

Est-ce que tu as des vacances scolaires ?

Jules : J’ai eu deux semaines de vacances au total. Il y a aussi beaucoup de jours fériés. Par ailleurs, l’École a fermé plus tôt donc j’ai eu quasiment un mois et demi de vacances. Je pensais aussi rester après la période des cours car cela permet de voyager avec les personnes qu’on a rencontrées et de se dire au revoir avant de repartir en France, donc c’était plutôt sympa.

Quels sont les meilleurs souvenirs de ton expatriation ?

Jules : Mon road-trip en Patagonie parce qu’on a tout organisé seuls, on est partis un peu à l’aventure ! On a loué une voiture et on avait réservé les Airbnb. C’était la première fois qu’on partait tout seuls pour la plupart d’entre nous. C'était franchement l’un des plus beaux voyages de ma vie parce que c'était vraiment magnifique.

Est-ce facile de louer une voiture quand on est Français ?

Jules : Oui, en tant que Français cela ne pose aucun problème. On a un peu plus de droits que les autres, car en tant qu’Européen, ils se disent qu’on a plus d’argent et qu’on est plus sérieux. On avait un itinéraire de prévu parce qu’en Patagonie, il y a des parcs nationaux pour lesquels il faut réserver un peu en avance. Il faut donc un minimum d’organisation mais cela se prépare facilement.

Comment est Viña Del Mar ?

Jules : C’est une ville balnéaire qui n'est pas loin de Santiago. Elle est assez agréable si on veut y passer un week-end, pour aller à la plage et se promener. C’est une ville voisine de Valparaiso qui est très connue pour ses graffitis et son Street Art donc c’est très sympa. J’avais pris des guides locaux sur place qui parlent français et qui font découvrir la ville d’une autre manière. En plus, il y fait souvent très beau donc ce n’est pas désagréable !

Faut-il maîtriser la langue locale pour passer une année à l’étranger ?

Jules : Non, car on part justement en expat’ pour améliorer son niveau de langue voire en partant quasiment de zéro. Je connais une étudiante de l’EM qui ne parlait presque pas espagnol et qui est revenue quasiment bilingue au bout de six mois. Elle a fait des efforts pour y parvenir, on apprend beaucoup sur le terrain en réalité.

As-tu visité d’autres pays alentour ?

Jules : J’avais prévu d’aller au Pérou mais finalement ça ne s’est pas fait. Pendant notre intégration, on a eu la chance de partir deux-trois jours en Argentine juste à la frontière. Je trouve que le Chili est déjà bien assez grand pour pouvoir tout faire. Si vous avez le temps et la chance d’aller au Pérou, Bolivie, Argentine, Brésil… foncez ! Quand c’est possible, il faut prendre du temps après l’expat pour essayer de voyager.

Est-ce que ton anglais s'est amélioré ?

Jules : J'ai davantage progressé en anglais qu'en espagnol parce que je parlais anglais au quotidien pour les cours et pour échanger avec les étudiants internationaux. J’utilisais l’espagnol surtout pour la vie courante, comme pour aller faire mes courses etc. J’ai dû prendre 100 ou 150 points au TOEIC. Je le remarque au niveau de la compréhension parce qu’un Chilien qui parle anglais a un accent fort que je parvenais à comprendre !

Est-ce que la vie d’étudiante est différente de celle de la France ?

Jules : Non, je dirais qu’elle n’est pas spécialement différente. La vie est globalement moins chère au Chili, pour les bars et les boîtes de nuit par exemple. etc. Il y a souvent des soirées étudiantes le mercredi ou le jeudi soir. La grosse différence est qu’ils commencent les soirées beaucoup plus tôt que chez nous. On peut retrouver des gens en boite de nuit à 22 heures alors qu’en France, les boîtes sont fermées à cette heure. Mais ils vont aussi arrêter beaucoup plus tôt, vers 1h30 - 2 heures, grand maximum 3 heures du matin.

Est-ce que tu recommandes l’expatriation ?

Jules : Oui, je recommande autant l’université que le pays. J’ai rencontré plein de gens avec qui je suis encore en contact un an et demi voir deux ans après, des Belges, des Mexicains… Il faut surtout franchir le pas parce qu’au début, ce n’est pas forcément facile d’arriver dans un pays loin de chez soi. On ne connaît pas forcément la langue en arrivant et ils ont un fort accent. Même si on parle un peu espagnol, ils ne nous comprennent pas tous forcément. Au final, on se fait des potes et l’expat’ se déroule bien.

Est-ce que tu as un bon conseil pour ceux qui souhaitent partir au Chili ?

Jules : Il faut bien préparer son voyage. C’est valable pour n’importe quelle expat’ parce que c’est un budget. Et comme, c’est assez loin, on ne peut pas appeler Papa Maman pour leur dire qu’on a un problème. Au niveau du logement aussi, il vaut mieux le trouver avant de partir et aussi bien se renseigner sur les quartiers. Je vivais dans le quartier de Ñuñoa. Je vous conseille d’habiter dans celui-ci ou à Providencia. Je conseille juste d’éviter le centre-ville parce que c’est loin de l’université, cela évite de faire 30-40 minutes de transport chaque matin. De plus, le centre-ville est moins tranquille et un peu moins sécurisé.

Quel est le niveau de sécurité là-bas ?

Jules : Avant qu’il n'y ait les manifestations, je me sentais tout à fait en sécurité. Dans tous les cas, c’est l’un des pays les plus sûrs d’Amérique du Sud, si ce n’est le plus sûr.

Est-ce que c'est stressant de partir aussi loin quand on a 19 ans ?

Jules : Non, car j’étais déjà parti une fois tout seul. Et si c’est la première fois qu’on voyage tout seul, on sait qu’on part pour six mois. Idéalement, il vaut mieux qu’il n’y ait aucune galère. Mais dès le premier jour, je me suis fait voler ma carte bleue et j’ai dû gérer la situation seul.

Et l’université a tout fait pour nous accompagner et pour que l'on s’intègre rapidement. Vous pouvez aussi faire une checklist de ce que vous avez envie de visiter pour vous donner une idée en termes de timing et avoir suffisamment de temps pour tout faire.

Le mot de la fin...

Jules : Quoi qu’il arrive, peu importe où vous partez, profitez de votre expat' parce que ça n'arrive pas souvent même si on a la chance de partir souvent avec l’EM. Ce sont vraiment des expériences enrichissantes humainement. Si vous avez des questions un peu plus spécifiques sur d’autres choses concernant le Chili, n’hésitez pas à m’envoyer un message, je reste disponible.

Peut-on te contacter via Instagram pour plus d'informations ?

Jules : Oui totalement ! Voici mon profil

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