Jean, étudiant du PGE en expatriation à Hong Kong
Peux-tu te présenter?
Jean : Je m’appelle Jean Fritsch, je suis en M1 à l’EM Normandie dans le cadre du Programme Grande École.
J’ai effectué tout mon parcours sur le campus de Paris et je suis actuellement à Hong-Kong pour une année. J'ai également vécu un semestre à Boston. En rentrant de cette expatriation, j'ai créé avec d'autres étudiants un journal associatif, l'EM International News, qui traite de l’actualité française et internationale.
Dans quelle université es-tu aujourd’hui ?
Jean : Je suis actuellement à la Hong Kong Baptist University, une université partenaire de l'EM Normandie.
Est-ce que c’était ton premier choix d’expatriation ?
Jean : Tout à fait, c’était mon premier choix.
Quel genre de cours suis-tu à l’université de Hong Kong ?
Jean : Cela se passe comme en France, je peux choisir mes matières. Il y a quatre niveaux d’études.
Comme je suis en M1, j’ai pris le niveau le plus élevé dans chaque matière afin de consolider mes compétences. Je montre beaucoup d’intérêt pour l’entrepreneuriat. J'ai donc pris des cours en lien avec le leadership et l’international en général.
Est-ce-que tes cours se passent bien ?
Jean : Oui, franchement ça va, la charge de travail est moyenne, et la difficulté n’est pas non plus extrême.
En plus, nous avons beaucoup de travaux de groupes. C'est assez avantageux dans le sens où l'on côtoie beaucoup d’étudiants internationaux.
Comment est la situation Covid à Hong Kong ?
Jean : Il y a peu de cas Covid. Et dès qu’il y en a un, il est directement pris en charge. On est tracé en permanence : à chaque fois que l’on entre quelque part, on scanne un QR code. Evidemment, le masque est obligatoire partout.
A l’université c’est plutôt tranquille même si nous devons faire une demande à chaque entrée dans le bâtiment pour dire que l’on n’a pas de symptômes etc… et pour aller dans les dortoirs c’est la même chose : QR code et prise de température. C’est plutôt rassurant.
Y’a-t-il une différence entre la pédagogie pratiquée en France et à Hong Kong ?
Jean : Oui, il y a des différences. Nous avons énormément de travaux de groupes à réaliser. Ce sont des méthodes de travail différentes, par exemple pour se répartir les travaux à réaliser. On va tous travailler sur chaque partie en même temps plutôt que de se diviser le document. Cela permet d’avoir une diversité d'opinions.
Par ailleurs, la majorité des mes professeurs a fait ses études aux USA.
Comment occupes-tu ton temps libre à Hong Kong ?
Jean : Il y a énormément de choses à faire à Hong Kong, c’est la ville de tous les possibles. Elle est extrêmement urbanisée mais on peut se rendre à la plage en moins de 30 minutes. Au nord de Hong Kong, c’est assez sauvage et au sud il y a des îles que l’on peut rejoindre en prenant un bateau.
C'est une ville assez festive. Le fait que le Covid soit extrêmement contrôlé permet de sortir de façon plus sûre qu’en France.
En matière d'activités, il nous est possible de pratiquer du sport sans trop nous éloigner de l’université voire en y restant. Par exemple, les internationaux se réunissent le mardi soir pour pratiquer le foot. J’ai aussi eu l’occasion de faire du badminton.
Une des activités les plus populaires à Hong Kong est la randonnée. Il y a pleins d’endroits pour en faire et certaines plages ne sont accessibles qu’en randonnée.
Quel est le climat de Hong Kong ?
Jean : Il fait majoritairement chaud. Il y a une période avec des typhons en août-septembre où il fait extrêmement humide. Dès qu'on sort dehors, on transpire beaucoup car l'écart de température avec les pièces climatisées est important.
En novembre et décembre, il fait un peu plus frais mais les températures remontent quasiment instantanément. Et il ne neige jamais.
Y’a-t-il des différences dans l’approche de l’économie et du leadership en Asie ?
Jean : On a un cours qui s’appelle « Asia Pacific Economy ». Il faut savoir qu’Hong Kong est considéré comme un pays extrêmement libre d'un point de vue économique. Par exemple, les entreprises sont moins taxées qu’en France. Beaucoup de sociétés viennent à Hong Kong pour bénéficier de cet allègement des taxes
Pour le leadership, comme nous ne sommes pas en Chine et qu’Hong Kong a une histoire commune avec le Royaume-Uni, je dirais qu'on a un "mélange" entre la culture asiatique et occidentale. La culture reste très occidentale malgré tout car beaucoup de nos professeurs ont fait leurs études aux USA.
Comment s’est passée ton intégration dans le pays ? Comment as-tu trouvé ton logement ?
Jean : Mon arrivée a commencé par une quarantaine. Dès que l’on sort de l’avion, on est testé, et l'on reste ensuite dans une chambre d’hôtel pendant 15 jours.
L’intégration en elle-même était super facile car nous avons un groupe WhatsApp avec énormément d’échanges entre internationaux. J’ai été accueilli par mon colocataire allemand qui est arrivé 3 jours avant moi donc il m'a expliqué toutes les démarches.
On se partage une chambre de 20m² à deux et une salle de bain commune avec une autre chambre de deux personnes. On est logés sur le campus. Ce sont deux grandes tours de 20 étages chacune prévues à cet effet. On avait la possibilité de choisir avec qui on voulait être, c’est-à-dire avec des internationaux ou non, ainsi que de choisir un étage mixte ou non.
C’est un énorme avantage d'être logé directement sur le campus puisque je ne paie que 200 euros par mois. Pour un appartement en ville de la même surface, je devrais débourser environ 1 500 euros par mois. Par ailleurs, je n'ai pas eu à chercher de logement car l'université m'a aidé dans cette démarche.
Y’a-t-il des associations que tu puisses intégrer ?
Jean : Ce qu’il faut savoir c’est que, même si c’est un pays très international et que l’anglais y est extrêmement parlé, la langue principale reste le cantonais.
Les associations présentes sont orchestrées par des étudiants originaires de Hong Kong et qui parlent principalement cantonais. Il est donc très difficile pour nous d’y entrer à cause de la barrière de la langue.
Je sais qu’il existe une association internationale qui est accessible aux expatriés mais je n'ai pas essayé de la rejoindre. La vie associative est extrêmement développée mais nous n’y avons pas forcément accès dans son entièreté en tant qu’internationaux. J'essaierai sûrement au deuxième semestre de m'y intéresser de plus près.
Comment est la nourriture ?
Jean : Il y a une énorme diaspora française à Hong Kong et une culture assez occidentale. On trouve des restaurants occidentaux mais cela coûte un peu plus cher que la nourriture asiatique. De plus, la nourriture locale est très bonne. Une différence majeure avec la cuisine française, c'est qu’ici la majorité des plats sont à base de riz.
On trouve à Hong Kong globalement tout ce qu'on a en France : kebabs, McDo, Burger King... Dans les supermarchés, la nourriture occidentale est présente même si on n'en trouve pas partout à cause du prix.
Si tu devais conseiller un ou plusieurs endroits à visiter à Hong Kong, quels seraient-ils ?
Jean : On trouve tout à Hong Kong. Il y a de superbes plages, un Bouddha géant, un parc Disneyland, des cascades desquelles on peut sauter et se baigner...
La ville dans son intégralité est à découvrir. Mong Kok est un quartier très typique où il y a des marchés. Il y a évidemment Causeway Bay qui est un peu l’équivalent de Times Square. Le seul problème de Hong Kong c’est qu’il y fait super chaud donc c’est un peu compliqué de découvrir la ville à pied. Je conseille de partir la découvrir dès qu’on en a l’occasion.
Qu’est-ce-que tu as préféré à Hong Kong jusqu’à présent ?
Jean : J'adore faire de la randonnée. Derrière l’université, il y a un endroit qui s’appelle Lion Rock, c’est une montagne qui surplombe Hong Kong. Il y également Victoria Peak. Ces endroits sont relativement sauvages. Cela offre une vue magnifique sur la ville illuminée ou encore sur le coucher de soleil.
As-tu eu l’occasion de voyager dans les pays alentours?
Jean : Non malheureusement ce n’est pas possible, l’Asie est extrêmement fermée en ce moment à cause du Covid. Il faudrait être mis en quarantaine à chaque entrée et sortie du pays, donc c’est compliqué.
Etant donné que je reste un an sur place, j’ai une carte d’identité de Hong Kong qui devrait me permettre d’avoir des abattements de quarantaine avec la Chine continentale. Donc si je pars, ce sera en Chine puisque c'est la seule destination pour laquelle je n’aurai pas de quarantaine.
Est-ce que ton anglais a progressé ?
Jean : Oui bien sûr, on est amené à parler anglais toute la journée : pendant les cours, en sortie, en colocation.
Dans le bâtiment, il y a un étage très dynamique et international. Nous sommes sept Français et il y a de nombreuses autres nationalités donc on s’exprime forcément en anglais. C’est un des gros avantages de l’expatriation.
Quel serait ton conseil pour les étudiants qui veulent partir en expatriation à Hong Kong ?
Jean : Faire la conversion des prix entre l’Euro et le Hong Kong dollar. Il faut multiplier l'Euro par 9 et non par 10, sinon on croit que ce n’est pas cher alors que la vie est plus chère qu’en France. Il faut vraiment faire attention à cet aspect.
As-tu un autre conseil ?
Jean : Toujours un conseil économique, il faut vraiment faire attention au coût de la vie en général. Par exemple, pour le transport, il n'existe pas de système d'abonnement mensuel ou annuel comme en France, on paie à l’unité. Le budget peut vite monter.
Pour payer à Hong Kong, on utilise la carte « Octopus ». Elle me sert à payer la climatisation dans ma chambre, à payer dans les magasins et restaurants. J'insiste sur le fait qu'il faut prévoir un bon budget et bien faire les calculs de conversion.
Quel est ton budget mensuel ?
Jean : J’ai un budget assez conséquent de 1 000 euros par mois. Mais si on fait attention, on peut vivre avec 700 euros par mois, sans compter le logement. Heureusement que je ne paie ma chambre que 200 euros.
Comment as-tu fait pour ton forfait téléphonique ?
Jean : Les forfaits téléphoniques ne sont pas acceptés à Hong Kong. Il faut acheter des cartes prépayées que l’on peut recharger. C'est d'ailleurs la première chose à faire en arrivant à Hong Kong dans la situation actuelle. Car quand on sort de la quarantaine, on doit se refaire tester 2 à 3 fois et on reçoit les résultats par téléphone.
Témoignages
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