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camille Expat à Beppu
Mon expat' à Beppu

Camille, étudiante du PGE en expatriation à Beppu

Dans l'épisode précédent de "Mon Expat' à...", Gabin revenait sur son expatriation à Kuala Lumpur. 

Ce mois-ci, c'est Camille qui nous partage son expat’ au Japon. Elle est actuellement en 3ème année (U3) du Programme Grande École sur le campus de Caen. Elle a effectué son expat' dans le cadre de son année de U2 à Ritsumeikan Asia Pacific University à Beppu sur l’île de Kyuchu à l'extrémité du pays.

mon expat à Beppu 1

Est-ce que c’était ton premier choix le Japon ?

Camille : Tout à fait. J’avais un bon classement, donc cela m’a aidée à être acceptée pour partir au Japon.

Quels cours avais-tu sur place ?

Camille : Des cours de management principalement. Et c’était très libre, j’ai choisi les médias, l’événementiel, et l’économie. Donc c’est vraiment à la carte, on arrange les cours dans son emploi du temps comme on veut. On pouvait aussi suivre des cours sur la culture japonaise qui ne comptait pas dans les notes mais qui étaient très intéressants sur le plan culturel. J’ai par exemple suivi des cours sur la cérémonie du thé.

Le choix des cours est à la carte : management, évènementiel, économie... et même des cours insolites !

Que faisais-tu en dehors des cours ?

Camille : Je me baladais beaucoup, pour visiter des temples ou faire des activités sur place comme aller voir les sources chaudes et colorées très réputées. Avec les autres étudiants étrangers, on passait pas mal de temps ensemble à se balader, aller à restaurant et visiter de nouveaux endroits.

Je me suis beaucoup baladée avec d'autres étudiants internationaux.

Tu es partie avec un groupe d’étudiants de l’EM ?

Camille : Non, il y avait des étudiants venus du monde entiers. On faisait tous partie du même programme d’échange. On habitait tous au même endroit et on passait beaucoup de temps ensemble. J’étais la seule étudiante de l’EM Normandie.

Est-ce que c’est un avantage d’être la seule de l’EM ?

Camille : Au départ, j’avais un peu peur car j’étais la seule à demander cette destination à l’autre bout du monde. Mais en arrivant sur place, on se retrouve avec plein d’autres étudiants étrangers dans la même situation que nous, et c’est très sympa.

Es-tu partie pendant la période Covid ?

Camille : Non, j’y suis allée juste avant. Je suis rentrée en France juste avant le début de la pandémie et j’ai pu profiter pleinement de l’expérience.

Quel est le plus gros challenge quand on part vivre au Japon ?

Camille : La culture est très différente de la nôtre, que ce soit en termes de respect des autres ou dans la façon de s’adresser aux autres personnes, qui est complètement différente. Il faut s’adapter et mettre de côté toutes nos habitudes de Français. Cela se fait facilement si on en a réellement envie.

La culture Japonaise est très différente de la nôtre mais on s'y adapte facilement.

Camille Mon expat's à Beppu Geisha

 

L’intégration se passe t-elle bien ?

Camille : Les Japonais ont une fascination pour les Français, ce qui facilite les choses. L’université occupe une place importante dans la ville, presque tout tourne autour de l’université qui est un gros point d’attractivité de la ville. On y trouve des personnes de tous les horizons et de tous les pays puisque l’université est à moitié en anglais et à moitié en japonais. Les habitants de la ville sont habitués à recevoir des étrangers. 

Les habitants de Beppu accueillent volontiers les étudiants internationaux !

En quelle langue étaient enseignés tes cours ?

Camille : Ils étaient 100% en anglais. Des cours de japonais étaient proposés également, je n’ai pas pu y participer car cela représentait 4 heures par semaine et j’ai dû faire des choix. J’ai privilégié les cours de management.

Est-ce que les Japonais parlent facilement anglais et français ?

Camille : Le français, pas du tout. Concernant l’anglais, cela dépend de l’endroit où l’on se situe. La plupart des Japonais ne veulent pas ou ne savent pas parler anglais et continuent de nous parler en japonais même si l’on ne comprend pas. Mais la plupart du temps, cela se passe bien si l’on partage les efforts de chaque côté.

Comment se passent les choix d’expatriation par rapport aux classements ?

Camille : Au cours de l’année, on reçoit une liste de toutes les universités avec le nombre de places et les exigences requises. On peut commencer à faire un premier tri et regarder ce qui nous intéresse. Ensuite, on fait une dizaine de vœux sur une plateforme où l’on renseigne les universités qui nous plaisent. Il me semble que ce système a changé depuis. Il faut évidemment bien rentrer dans les critères comme le niveau de TOEIC requis. Ensuite, c’est le classement au sein de la promo qui détermine la priorité dans le choix. Premier arrivé, premier servi !

Est-ce qu’il y a des bars au Japon ?

Camille : Oui, il y a des bars mais il faut faire attention car la majorité est à 20 ans au Japon. On ne peut rentrer dans les bars avant cet âge surtout dans les grandes villes.

Est-ce qu’il y a des karaokés ?

Camille : Il y a énormément de karaokés, cela confirme la réalité. C’est une super idée de sortie. On peut y aller avec une vingtaine d’amis et passer 6 heures sur place si on en a envie à chanter des chansons.

Quels sont les meilleurs endroits à visiter au Japon ?

Camille : Je dirais Tokyo car il y a beaucoup de choses à voir et on y retrouve tout ce qu’on imagine sur le Japon avant d’y aller. Il y a également énormément de temples à voir dans le pays.

J'ai beaucoup aimé la ville de Tokyo car on y retrouve toute la culture japonaise que l'on connaît.

Est-il difficile de se faire de vrais amis Japonais sur place ?

Camille : À l’université, il y a un programme d’échange avec des buddies, ce qui permet de rencontrer des personnes japonaises. Je suis devenue amie avec la mienne et on est encore en contact. L’université nous aide à rencontrer des personnes. Dans la vie de tous les jours, c’est compliqué de se faire des amis Japonais car ils sont un peu fermés au début, surtout quand on ne se connaît pas. En tant qu’étudiant étranger, on ne se trouve pas dans les mêmes classes que les Japonais. Grâce au programme, j’ai été mise en relation avec une Japonaise avec qui j’ai fait un voyage dans tous les Japons, c’était super. Ce programme est ouvert à tous les étudiants inscrits à un programme d’échange.

Le programme d'échange permet de se faire un "buddy" japonais qui nous accompagne pendant notre expat'.

Est-ce que tu as un meilleur souvenir ? 

Camille : J’ai fait un voyage d’une semaine à travers la Japon avec ma buddy. Elle m’a emmenée voir sa famille pour le nouvel an. On est allés au temple à minuit pour sonner les cloches. C’est une ambiance très différente de ce qu’on a en France, c’était super intéressant.

Y avait-il du foie gras et de la dinde ?

Camille : Non, pas du tout. Il y avait des nouilles.

La gastronomie est-elle très différente de la France ?

Camille : C’est très différent de chez nous. On a des plats typiques à base de riz, de nouilles et de viande. On finit par s’habituer. C’est super bon même si c’est différent.

camille mon expat's à Beppu plat

 

Il paraît que les sushis sont différents aussi ?

Camille : C’est vrai, les sushis au Japon n’ont rien à voir avec ceux qu’on a en France. Ils contiennent beaucoup moins de riz et plus de poisson. Il y a aussi beaucoup plus de diversité dans les poissons, comme par exemple des anguilles et des coquilles St Jacques. C’est aussi beaucoup moins cher qu’en France.

As-tu un moins bon souvenir à nous partager ?

Camille : Je n’ai rien qui me vient comme ça.

As-tu voyagé dans les pays autour ?

Camille : Non, j’ai préféré me concentrer sur le Japon car c’est vraiment ce qui m’intéressait et je voulais en voir un maximum. D’autres étudiants que je connais sont allés en Corée et en Asie du Sud et cela se fait assez facilement. 

Comment on voyage vers ces pays ?

Camille : Par avion, c’est le plus simple pour voyager à l’extérieur du Japon.

Les trains n’ont pas de retard au Japon, est-ce que c’est vrai ?

Camille : Oui, de ceux que j’ai utilisé, c’est plutôt vrai.

Est-il possible de se débrouiller sans parler Japonais ?

Camille : Pour le tourisme, ils ont l’habitude de recevoir des étrangers. Pour le reste, c’est mieux d’avoir une personne avec soi qui parle la langue. Mais au global, on peut toujours se débrouiller sans parler japonais. 

As-tu un conseil à donner à tous les futurs étudiants ?

Camille : D’être prêt à changer vos habitudes et d’être ouvert à tout parce que c’est comme ça qu’on profite au maximum. Être ouvert à une nouvelle culture, un autre mode de fonctionnement rend les choses plus faciles. Je n’ai pas eu de problème particulier en étant Française, j’ai été bien accueillie.

J'ai été très bien accueillie en tant que Française.

Est-ce que la vie est chère sur place ?

Camille : Tout dépend. Les transports sont plutôt chers, comme le bus ou le train. En ce qui concerne la nourriture, si ce sont des produits importés, ils sont relativement chers. Par contre, si ce sont des produits locaux, ils ne coûtent pas spécialement cher et les restaurants sont abordables aussi. 

Est-ce qu’on se sent en sécurité au Japon ?

Camille : Je me suis baladée le soir dans la ville et me suis sentie en sécurité. 

Est-ce que tu as amélioré ton niveau d’anglais ?

Camille : Oui, en particulier sur la spontanéité et l’oral. J’étais tout le temps avec des étudiants étrangers et on ne parlait qu’anglais donc j’ai progressé.

J'ai progressé en anglais car j'étais tout le temps avec des étudiants étrangers.

As-tu déjà essayé les bentos ?

Camille : Oui, on les trouve tout prêts au supermarché. On imagine que ce sont des plats préparés par les mamans mais cela s’achète. Il en existe de plein de goûts différents, c’est super bon et cela permet de bien manger lorsque l’on n’a pas envie de cuisiner.

Est-ce que la vie des étudiants Japonais est vraiment différente de celle des Français ?

Camille : Je n’ai vu qu’au niveau des universités et non au lycée. Il y a une rigueur de travail importante chez les étudiants Japonais. Je n’ai pas pu en côtoyer beaucoup dans le contexte scolaire car ils étaient dans des classes séparées.

Recommanderais-tu cette expatriation à d’autres étudiants ?

Camille : Oui, c’était une super expérience. Le Japon est un super pays, si vous avez l’opportunité d’y aller, n’hésitez pas. L’université est vraiment top, on nous accompagne de A à Z. Les cours sont de qualités et de nombreuses activités sont proposées sur l’université. Je suis partie 6 mois en tout.

L'université d'accueil vous accompagne de A à Z durant votre expat'.

Comment est le climat ?

Camille : C’est à peu près pareil qu’en France, chaud en été et froid en hiver. L’été a duré jusqu’à début novembre, on était en short et t-shirt. Par contre, dès janvier il faisait froid d’autant plus que l’université se situe sur une montagne. Il y avait donc du vent.

Quel était ton score au TOEIC ?

Camille : J’ai eu le score maximum, soit 990.

Est-ce que tu as eu des frais de scolarité supplémentaire ?

Camille : Non, pas de frais de scolarité en plus. Les frais demandés par l’université concernaient le logement. Le logement est situé dans le centre-ville, hors campus mais est rattaché à l’université. Les frais de logement n’étaient pas excessifs, similaires à un logement classique en France.

Le coût des logements sur place n'est pas pas excessif et il n'y a pas de frais de scolarité supplémentaires.

Quel conseil donnerais-tu à une personne qui souhaiterais faire cette expat’ ?

Camille : Ce qui peut être perturbant au début, c’est qu’on n’a pas forcément internet sur son téléphone quand on arrive sur place. Il a fallu passer par un opérateur en ligne pour recevoir une carte SIM par la Poste. C’est une chose que je ne savais pas avant de partir.

Quel a été selon toi le plus gros clash culturel ?

Camille : Tout ce qui concerne le comportement, le respect envers les autres, la gentillesse et le respect des règles. Je ne dis pas qu’on n’est pas gentil en France mais par exemple, les Japonais vont se lever pour laisser leur place dans le bus à une personne âgée. Ils font la queue pour rentrer dans les transports. Il y a des marques au sol devant le wagon et ils s’alignent devant la porte.

Faut-il être bien classé dans la promo ? Le Japon est-il un pays convoité par les autres étudiants ?

Camille : J’étais 39ème au classement. Quand j’y suis allée, c’était la première fois que cette destination était proposée. Il y avait 2 places à pourvoir et j’étais la seule à me présenter. Il me semble qu’il fallait passer un autre test d’anglais.

Était-ce très difficile de suivre les cours en anglais ?

Camille : J’étais déjà habituée à suivre les cours en anglais sur le campus mais je pense que c’est faisable pour quelqu’un qui a un niveau correct.

Est-ce qu’on a un avantage dans le classement si l’on a suivi des cours en Japonais ?

Camille : Il me semble que non. Le niveau de japonais n’est pas un critère même si cela peut aider sur place. C’est le niveau d’anglais qui est évalué pour pouvoir suivre tous les cours en anglais.

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