Je suis diplômée de la promo 2018 et j’ai fait ma première année d’alternance chez Unilever sur le terrain. Le fait d’être souvent sur le terrain m’a permis de progresser à la fois sur le plan professionnel mais surtout sur le plan personnel. Je suis d’un naturel timide et le fait d’être commerciale m’a permis d’apprendre à aller vers les autres pour atteindre mes objectifs.
J’ai fait ma deuxième année d’alternance au siège d’Unilever, où j’ai pu faire le lien entre distributeurs et fournisseurs. C’est super intéressant.
En début d’alternance, on pense toujours à essayer de rester dans l’entreprise ou à chercher des opportunités ailleurs. J’ai commencé à réfléchir durant mon M2 si je souhaitais rester dans la grande distribution ou faire autre chose. Mais j'avais déjà plus ou moins pris ma décision avec les stages et expériences déjà réalisées dans ce domaine.
Les premiers postes après le diplôme
Après mes deux années d'alternance chez Unilever, on m'a proposé un poste en CDD. Cela me faisait un peu peur, j'ai donc refusé. J'habitais en région parisienne et le poste proposé était au Mans, ce qui n'était pas idéal.
Deux mois avant la fin de mes études, j'ai eu une proposition de CDI qui s'enchaînait directement avec mon alternance. J'ai donc été embauchée chez les brioches Pasquier.
Je passe d'une entreprise comme Unilever qui a une envergure très internationale à une entreprise qui a davantage l'esprit PME bien qu'elle soit ouverte à l'international. Je pense que c'est à ce moment-là que j'ai commencé à développer une éthique produit.
J'ai aussi apprécié de pouvoir entrer en contact avec n'importe quel niveau hiérarchique dans l'entreprise sans nécessairement me poser la question de la hiérarchie. C'est pour cette raison que je suis restée 3 ans et demi chez brioches Pasquier.
De Pasquier à une start-up
J'ai souhaité changer d'entreprise car je n'avais pas de possibilités d'évolution. À plusieurs reprises j'ai postulé pour des postes pour lesquels j'ai été short listée et finalement ils ont recruté quelqu'un en interne. J'étais un peu déprimée à ce moment-là face à ces refus.
Et finalement j'ai reçu un message de la responsable RH de chez Yooji qui m'a proposé un poste de chef de secteur & manager.
Je ne connaissais pas du tout l'entreprise à cette époque. Le poste proposé avait plus de responsabilités que le précédent. J'ai passé tous les entretiens avec brio et cela fait aujourd'hui plus de 6 mois que je travaille dans cette entreprise.
Je gère le secteur Paris Ouest en tant que chef de secteur, principalement des magasins de super et d'hypermarché. J'ai aussi une casquette de manager puisque je supervise un alternant qui se trouve en Normandie, ma région de cœur.
Je manage à la fois ses objectifs et les miens qui sont de faire croître le chiffre d'affaires de nos magasins et de l'entreprise en général.
Évoluer dans un nouveau secteur
Je vends des surgelés en portions pour bébés. Je n'ai pas moi-même d'enfants et ceux autour de moi sont grands donc je ne connaissais pas le concept.
Yooji est une PME située à Bordeaux qui fait produire ses aliments pour bébés à Agen. Ce sont des produits bio sourcés principalement en France. Le fait de les proposer en surgelé permet d'éviter le gaspillage alimentaire car on les vend en portions.
Ce conditionnement permet également d'avoir plusieurs sortes de produits dans un même packaging. Et évidemment la qualité des ingrédients permet aussi de nourrir son enfant de façon saine.
Ces derniers mois, j'ai appris énormément de choses sur l'alimentation infantile.
Se découvrir un tempérament de manager
Sur la partie chef de secteur, j'avais déjà de l'expérience.
En ce qui concerne le management, je n'avais jamais eu de formation exacte sur le sujet mais je pense avoir un leadership naturel.
J'aime prendre des décisions et je trouve ces nouvelles missions vraiment challengeantes.
Faire primer l'éthique
Pour une très grosse entreprise comme Unilever, il est très compliqué d'être RSE sur tous les sujets.
Pour une PME, il est plus simple d'avoir un positionnement sur le RSE.
Cet aspect est important pour moi parce qu'en tant que commerciale, il faut croire aux produits qu'on vend à nos clients.
Lorsque j'étais à l'EM Normandie, et que je faisais partie du bureau du réseau, on m'avait fait un compliment : "Je sais d'où je viens et je sais où je vais dans la vie". C'est un leitmotiv qui m'anime encore aujourd'hui. Il me semble important de le garder en tête dans tout son parcours professionnel.
