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Paul Mon Expat à Boston
Mon Expat' à Boston

Paul, étudiant du PGE en expatriation à Boston

​Je m’appelle Paul, je suis étudiant en M1 dans le cadre du Programme Grande École à l’EM Normandie. Je suis actuellement en expatriation à Boston.

Est-ce-que cette expatriation était ton premier choix ?

Paul : Oui totalement. Lorsque j’étais en U3, j’avais l’envie de partir à l’étranger. Au départ, je ne pensais partir qu’un semestre mais quelques semaines avant le début des choix, l’EM Normandie a dévoilé le nouveau programme Global Track qui donne la possibilité à 25 personnes de partir un an à l'international. De nombreuses destinations sont disponibles à travers le monde : Etats-Unis, Europe, Asie, ... Mon choix s’est très vite porté sur les Etats-Unis et j’ai eu la chance de pouvoir partir.

Dans quelle université te trouves-tu ?

Paul : Je suis à UMASS Boston, c’est l'université publique de Boston qui compte environ une quarantaine d’universités. J’adore Boston car c’est une vraie ville étudiante et on croise beaucoup de monde, notamment d’autres universités, lors de sorties, de soirées, dans les parcs ou encore les évènements.

Quels cours suis-tu à Boston ?

Paul : Comme dans les universités françaises, on choisit ses cours mais également la catégorie entre 1 et 4 qui va définir le niveau de difficulté de l’apprentissage. Pour ma part, j'ai choisi la quatrième catégorie. Au niveau des matières, j'ai opté pour les pratiques de management, l’entrepreneuriat, le management dans le développement durable et le management de projet qui permet de monter un projet et le mettre en œuvre au cours d'un semestre.

Pour le deuxième semestre, je vais m'orienter vers des matières en lien avec la finance.

Tu as choisi le niveau maximum ?

Paul : Je suis en cours avec des personnes qui vont être diplômées en fin d'année ou l'année prochaine. Avec les cours reçus pendant 3 ans à l’EM Normandie, cela me paraît tout à fait abordable.

Une énorme différence avec le système d'apprentissage français est la part accordée à la lecture et au travail personnel. Pour chaque matière, il y a 1 à 2 livres à acheter, ce qui fait environ 250 pages à lire par semaine. J'ai 15 heures de cours par semaine. Je me suis organisé pour répartir mes cours sur trois jours, ce qui me laisse du temps pour réviser mais aussi profiter de longs week-ends.

Que fais-tu de ton temps libre ?

Paul : Je suis rentré dans la fraternité de UMASS qui ne regroupe que des garçons. On organise des soirées et autres évènements. Je m’entends bien avec tout le monde et j'ai rencontré beaucoup d'internationaux. C'est un super moyen de communiquer et de se faire des contacts car avec toutes les activités annexes au cours, on n'a pas forcément le temps de faire connaissance avec les locaux.

Je pense être arrivé vers les dernières étapes de mon intégration dans la fraternité.

Est-ce-que tu peux nous en dire un peu plus sur ces rites de passages des fraternités ?

Paul : Je ne peux pas tout vous dire puisque des étudiants de l’EM Normandie sont susceptibles de venir à Boston. Il ne faut pas qu’ils soient au courant de ces rites de passage. Je peux tout de même vous dire que c’est très cool et que cela n’a rien à voir avec les bizutages que l’on peut voir dans les films. Ces pratiques sont surveillés par les établissements, l’Etat et les organismes de fraternité. C'est très tranquille et bon enfant, cela ressemble un peu à l’intégration que j’ai vécue à l’EM Normandie la première année.

Qu’est-ce-que ça change au quotidien de faire partie d’une fraternité ?

Paul : On va organiser des évènements pour les étudiants comme des sorties dans des parcs d’attraction, des soirées, des événements de découverte, des activités sur la plage... Je suis également ami avec le trésorier de la fraternité qui a besoin d’aide pour gérer les finances. Je vais donc l’aider puisque cela m’intéresse et cela me donne une activité complémentaire.

Comment cela se passe aux Etats-Unis avec le Covid ?

Paul : C’est un peu compliqué, les hôpitaux sont pleins à craquer. Il y a malgré tout pas mal de gens vaccinés et puis à l'université, les gens font bien attention à respecter les gestes barrière.

Comment s’est passée ton intégration dans le pays ?

Paul : La première semaine était un peu compliquée puisque je suis arrivé tout seul et que je ne connaissais personnes. Il a fallu que je m’habitue au système américain. Beaucoup d'autres internationaux vivent la même situation. J'ai essayé de me faire des contacts en arrivant mais cela n'était pas simple.

Aujourd'hui, je suis parfaitement intégré et très heureux d’être à Boston. J'ai intégré la fraternité et une équipe de foot. Beaucoup d’activités sportives sont proposées sur le campus. Cela permet d’organiser des tournois entre les équipes de l'université et c’est aussi un super moyen de se faire des contacts.

Le sport occupe une place importante aux USA. J'ai rencontré un ami qui vient de l'Oregon qui n'était pas spécialement bon élève mais excellent en basket. Il a pu décrocher une bourse pour venir à UMASS. Ces étudiants ont des conditions incroyables : un coach personnel, un médecin et une salle de sport dédiée. Contrairement à la France, le sport aux Etats-Unis est vraiment une façon de penser et de vivre. 

As-tu réussi à t’adapter à la nourriture américaine ?

Paul : Pour les personnes qui comme moi aiment la charcuterie et le fromage, vous allez être déçu puisque le fromage coûte très cher et la charcuterie est quasiment inexistante.

L’université propose de manger au self tout le semestre mais cela coûte 2500 dollars, ce qui est très cher. J'ai donc choisi de faire mes courses et de me faire mes propres plats. Les achats de nourriture coûtent un peu plus cher qu’en France, j’ai un budget de 60€ par semaine en convertissant pour 3 repas par jour donc c’est plutôt acceptable.

Est-ce-que la vie étudiante est différente de la France ?

Paul : Si vous avez plus de 21 ans, votre vie étudiante sera similaire à celle de la France. Vous pourrez aller en boite de nuit, dans les bars, etc… En revanche, si vous avez moins de 21 ans, vous vivrez une expérience totalement différente puisque vous n'aurez pas accès à ces établissements.

Pour pouvoir entrer dans des lieux où l'on consomme de l'alcool, vous devez montrer votre passeport valide justifiant de votre âge, même si vous ne buvez pas d'alcool.

Est-ce qu’il y a des endroits sympas à visiter autour de Boston ?

Paul : Je ne suis pas énormément sorti de Boston jusqu’à présent. J’ai eu l’occasion d’aller visiter Cap Cod, une île emblématique et belle à voir. Pour les amateurs d’histoire, la ville de Boston se suffit très bien. Elle est riche en bâtiments historiques, en parcs... Il y a la bibliothèque, l'Université d'Harvard, le quartier downtown, le quartier d'affaires... il y a énormément de choses à faire au sein de cette ville. On peut faire des sorties gratuites ou payantes. Vous avez par exemple le Freedom Trail Tour, qui en deux ou trois heures vous fait passer par tous les monuments de la ville via une ligne rouge. 

Le campus d'Harvard est incroyable. Nous avons rencontré des étudiants qui ont pu nous faire visiter ce campus chargé d'histoire. 

On prévoit prochainement d'explorer d'autres villes. Il est assez simple de louer une voiture pour se rendre aux chutes du Niagara, à Montréal, Toronto, New York.

Quelle est selon toi la chose la plus cool lors d’une expatriation ?

Paul : Pour moi, c’est simplement le fait de faire de nouvelles rencontres, de découvrir de nouvelles cultures, de nouveaux points de vue, être en immersion totale dans le pays. Lors de mes deux expatriations, je suis parti seul. Cela incite à se faire de nouveaux contacts et l'avantage c'est qu'on ne parle pas du tout français. Avoir une telle transition de culture et de vie est quelque chose que j’adore.

As-tu croisé des Français depuis que tu es à Boston ?

Paul : Non, je n’ai croisé aucun Français y compris sur le campus. Je pense que c’est lié au fait que le programme classique international de l’EM Normandie avec qui partaient 30 étudiants a été annulé. C’est probablement la même chose pour d’autres écoles. Je pense que c’est pour cela que je n’ai pas encore croisé de Français. Seuls les programmes longue durée ont été maintenus.

Qu’est-ce-qui a motivé ton choix pour Boston ?

Paul : Lors de ma première expatriation, j'ai fait le choix de rester en Europe par simplicité et parce que je n'avais pas la maturité suffisante pour partir loin. Deux ans après, j'ai voulu partir aux Etats-Unis, soit à Los Angeles soit à Boston.

Comment as-tu trouvé ton logement ?

Paul : Ça a été un peu compliqué au départ. J'ai trouvé mon logement sur Airbnb qui se situe à environ 10 minutes du Métro et qui me permet de me rendre rapidement sur le campus.

UMASS a mis en ligne une plateforme pour trouver des logements mais cela reste compliqué. Je conseille d'utiliser les pages Facebook spécialisées dans la location immobilière sur Boston. Vous trouverez beaucoup d'offres mais cela reste extrêmement cher. Je paie 950 dollars par mois pour une chambre individuelle de 12 m² dans une maison qui comporte deux salles de bain pour quatre personnes, ce qui est confortable.

D'autres personnes sont à proximité du campus dans des appartements de 60 m² pour quatre personnes avec deux chambres partagées. Le prix reste approximativement le même mais c'est un choix de partager sa chambre à deux. Il y a aussi d'autres types de logements privés gérés par une société, des grands appartements avec une chambre privative mais cela coûte environ 2 000 dollars par mois.

Je conseille de s'y prendre environ 3 mois à l'avance pour trouver son logement.

As-tu des conseils pour le transport ?

Paul : Essayez de vous loger près de la Red Line car c’est la ligne de Métro qui emmène directement au campus. Si vous êtes à l'autre bout de Boston, dans le quartier de Cambridge ou Harvard, il vaut mieux également être sur la ligne rouge pour ne pas passer trop de temps dans les transports. Pour ma part, je mets environ 25 minutes pour aller sur le campus.

Vous avez toujours la solution des Blue Bikes, ce sont des vélos que l’on peut louer pour des trajets de 30 minutes. Il me semble que l’abonnement annuel coûte environ 100 dollars, ce qui est moins cher que le Métro qui coûte 45 euros par mois avec une réduction ou 90 euros avec le tarif plein. Pour pouvoir bénéficier de la réduction, il faut s'y prendre au moins un mois en avance et le faire par internet.

Quels sont tes frais mensuels ?

Paul : Au total, tous mes frais confondus me coûtent 1 800 dollars par mois, avec le logement, l'alimentation, les loisirs... En complément, il y a des frais facturés par UMASS aux internationaux qui s'élèvent à 800 dollars par semestre. Mon expatriation coûte environ 20 000 euros l'année au total.

Un bon conseil pour ceux qui souhaiteraient partir en expatriation ?

Paul : Prévoyez du temps pour faire votre visa, comptez environ 2 mois si vous voulez être dans les temps. Pour le téléphone il vaut mieux avoir un forfait français international car les forfaits sont plus chers aux Etats-Unis.

Recommandes-tu cette expatriation ?

Paul : Totalement. Pour cette année de M1, j'avais trois choix : partir un an, partir six mois ou faire de l'alternance. Je ne voulais pas faire d'alternance car je ne voulais pas encore me lancer dans le monde de l'entreprise. Je voulais profiter de mes années d'études. 

Pour intégrer le Global Track de l'EM Normandie, il faut avoir un bon niveau d'anglais à l'origine. L'idée c'est de vivre une expérience à l'international. J'ai 900 points au TOEIC et il faut passer également l'IELTS. Ces tests sont requis pour de nombreuses destinations. Il faut bien réviser en amont pour réussir ces tests.

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