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thibault bignon
Thibault Bignon

Co-fondateur de Komate

Faire sa première expatriation en Pologne

Je suis parti en Erasmus pendant 6 mois à Varsovie. C'est un projet que j'avais en tête depuis un certain temps. Pour moi, partir à l'international constitue une manière de s'émanciper.

Cela a été une expérience incroyable. Tout étudiant a intérêt à passer par l'expatriation car on rencontre des nouvelles personnes et on mûrit beaucoup.

Lorsque nous sommes tous partis en expatriation en deuxième année, nous avions tous beaucoup grandi. 

Lors d'une expatriation, il est assez difficile de rencontrer des locaux. On passe plus facilement du temps avec d'autres expats français et des étudiants internationaux.

Les belles rencontres se font essentiellement avec les étudiants d'autres nationalités. Mais c'est aussi le cas avec les locaux, quand on a la chance de côtoyer leur quotidien. On n'a pas du tout la même expérience du pays quand on part en expatriation. C'est ce que j'ai beaucoup apprécié.

Partir seul en Irlande

J'ai décidé de partir en Irlande car l'année suivante, j'allais faire de l'alternance. Je souhaitais refaire une expatriation en cycle Master et vivre ma petite expérience à moi. Pour cette expatriation, je suis parti seul et je trouve cela très bénéfique.

J'ai vraiment eu un gros coup de cœur pour ce pays. J'avais envie d'aller en Irlande depuis que le plus jeune âge, notamment pour son aspect technologique qui me plaît beaucoup. Beaucoup d'entreprises de la tech sont implantées là-bas.

Je voulais voir à quoi ressemble l'écosystème irlandais et notamment Dublin où je suis allé effectuer mon stage en entreprise. Vu que j'étais le seul Français et que je parlais espagnol, j'ai eu la chance de pouvoir gérer les marchés français espagnol.

Grâce à la maîtrise de trois langues dont l'anglais, j'étais en contact avec des hôtels internationaux en Chine, en Australie, aux États-Unis, en Argentine, en Espagne... J'ai eu des responsabilités que je n'aurais pas eu sans parler ces langues.

Cette expérience m'a vraiment conforté dans plusieurs de mes choix de compétences. Cela m'a aussi convaincu de l'importance de partir à l'international.

Rentrer dans le monde professionnel

Je n'ai pas eu vraiment à chercher mon premier job puisque grâce au Job Meetup organisé par l'École, j'ai trouvé mon alternance. Cela a commencé par une rencontre de 15 à 20 minutes qui a débouché sur plusieurs entretiens et finalement une embauche.

Durant cet événement, j'ai rencontré d'autres entreprises. J'ai finalement choisi l'entreprise Rians pour faire mon alternance.

J'ai également fait mon stage de fin d'étude chez Air Liquide. L'univers grand groupe m'a toujours attiré car j'avais envie d'en découvrir le fonctionnement, les avantages et les inconvénients. On a peut-être aussi un peu envie de changer le monde !

Chez Air Liquide, j'étais en soutien d'un manager qui s'occupait d'une équipe de chefs de projet. Je les assistais sur l'analyse de données commerciales. Je devais repérer les axes de négociations possibles pour optimiser les coûts. C'était vraiment intéressant.

De plus, je travaillais dans le domaine de l'hydrogène, un sujet en vogue. Mes connaissances en chimie étaient assez légères, mais j'ai pu les approfondir. C'était incroyable de pouvoir vivre cela de l'intérieur.

S'investir au sein du BDS

J'ai fait beaucoup de sport dans ma vie donc le bureau des sports était pour moi une évidence. Ma sociabilité fait que j'aime aller vers les gens. Ce fut un plaisir de rejoindre cette association. 

C'est également une manière de rendre à l'École ce qu'elle nous apporte dès la première année. En effet, les étudiants de classes supérieures et les associations nous aident beaucoup lors de notre intégration. J'avais envie de donner aux futurs étudiants ce que j'ai moi-même reçu. 

C'est un plaisir incroyable de gérer cette association. On a une liberté énorme. On a simplement envie de donner un maximum de notre temps.

Débuter dans l'entrepreneuriat

Je savais déjà que je me dirigerais un jour vers l'entrepreneuriat mais n'avais aucune idée de quelle manière. Je pensais que cela arriverait beaucoup plus tard dans ma vie, mais les opportunités ont fait que c'est arrivé rapidement. 

J'ai rencontré mon associé sur les bancs de l'École. Nous étions en colocation et on jouait beaucoup aux jeux vidéo. Cette idée est née assez naturellement mais a mis un peu de temps à se concrétiser.

Au départ, cela reste flou de se lancer dans l'entrepreneuriat en tant qu'étudiant. C'est l'idée de se challenger et d'aller vers une nouvelle expérience qui fait qu'on se lance. On a en tête de créer sa propre route, de faire évoluer les choses et d'impacter les gens par nos idées et nos actions.

S'il fallait pitcher Komate en une minute, voici ce que cela donnerait : c'est une application qui regroupe la communauté du gaming en permettant aux joueurs de se rencontrer, et ce, à proximité. C'est la vraie valeur ajoutée qu'on apporte dans ce milieu.

Prendre des risques mesurés

On a de la chance en France que l'entrepreneuriat soit très bien valorisé. En étant jeune, il est moins risqué de se lancer et il n'est pas grave du tout de faire des erreurs.

Chaque personne qui "réussit" a fait des erreurs par le passé. Il faut apprendre à enchaîner les échecs. C'est ce qui m'a plu dans le monde entrepreneurial.

Changer l'image du gaming

Nous avons eu l'idée de Komate avant le Covid, mais cette période a renforcé notre sensation qu'il y avait un besoin de se rassembler autour d'une passion commune : le jeu vidéo. C'est la première industrie culturelle au monde devant le cinéma, la musique... Ayant fait une École de commerce, nous avons appris à rencontrer en permanence de nouvelles personnes et à créer des liens.

C'était inné pour nous de créer cette entreprise, de passer du virtuel au réel et d'enlever ce cliché du Gamer qui est seul derrière son écran à manger des chips ! 

En réalité, il y a des millions de personnes qui se rassemblent autour d'événements de jeux vidéo. Cela attire de plus en plus de monde. Nous pensons vraiment pouvoir apporter notre pierre à l'édifice.

Savoir prioriser

À l'École, on étudie des matières. Cela peut parfois être fastidieux ou hyper intéressant. Je pense qu'il faut surtout retenir qu'on nous apprend à prioriser. C'est extrêmement important. On s'en rend souvent compte une fois que l'on est dans le milieu professionnel.

Par exemple, lorsqu'on est en retard pour réviser ses partiels, on en choisit un plutôt qu'un autre en fonction de ses chances de réussite. Pour moi, prioriser c'est vraiment la base.

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