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clemence assumel lurdin
Clémence Assumel-Lurdin

Chef de produit chez Atlas For Men

Cultiver sa passion du Japon

À l'origine, j'ai fait une école de commerce parce que je voulais partir au Japon. Vers mes 13-14 ans, je suis tombée amoureuse de ce pays que je trouvais très différent de la France. Je voulais absolument partir là-bas mais mes parents ne voulaient pas que j'arrête mes études pendant un an pour y aller.

Quand je suis entrée au lycée, j'ai demandé à prendre des cours de japonais. J'allais à l'université suivre les cours du soir en auditeur libre. Autour de moi, tout le monde avait une vingtaine d'années alors que je n'avais que 15 ans.

J'ai réfléchi à la meilleure manière de pouvoir enfin partir au Japon. J'avais trouvé une solution : intégrer ce voyage au sein de mes études.

Je souhaitais m'orienter vers des études dans le commerce. J'avais déjà entendu parler des écoles de commerce. J'ai décidé de suivre cette voie, notamment pour la possibilité de partir à l'international. J'ai regardé si l'EM Normandie proposait de partir en expatriation au Japon et c'était le cas ! On pouvait également prendre le japonais en 3e langue.

Partir à la découverte du pays

Quand je suis arrivée la première fois au Japon, je n'ai pas eu d'énorme choc culturel car je m'étais beaucoup renseignée sur ce pays. Il correspondait bien à l'image que j'en avais.

Je me suis assez vite rendue compte que je n'y ferais pas carrière ni n'y resterais vivre très longtemps.

Le semestre que j'ai passé au Japon était vraiment très enrichissant.

Quand on est touriste au Japon, on est un peu accueilli comme des rois. Je trouve que c'est un pays qui reste assez nationaliste. Par ailleurs, les processus de décision sont très longs et il faut en référer à de nombreuses personnes. Cela peut être frustrant pour un Français qui aime que ça aille vite.

Explorer différentes facettes du marketing

Dans le domaine de l'événementiel, je trouve assez agaçant de devoir monter des dossiers pour des clients et de devoir les classer si l'on n'est pas retenu pour le projet. J'ai l'impression d'avoir travaillé pour rien. L'événementiel n'est probablement pas un secteur fait pour moi.

Durant mes études, j'aimais beaucoup le marketing mais j'avais des difficultés à trouver un stage. Les recruteurs cherchaient souvent une personne avec de l'expérience.

Un jour, j'ai repéré une annonce intéressante pour de la création de catalogues de vente de vêtements à distance.

Depuis mon plus jeune âge, j'aime beaucoup ce genre de catalogues. Lorsqu'on les recevait à la maison, c'était une fête pour moi ! Voir toutes ces photos stimulait beaucoup mon imagination.

Le stage proposé semblait très polyvalent. De plus, aucune expérience en marketing n'était requise. Je sentais que cette annonce était faite pour moi ! L'entretien s'est bien passé. J'ai eu une bonne connexion avec la chef de produit qui cherchait une assistante.

J'ai démarré mon stage chez Atlas for Men qui m'a beaucoup plu. Je me sentais très bien dans mon rôle d'assistante chef de produit.

J'avais décidé de faire de l'alternance pour ma dernière année. J'avais vraiment envie de rester dans la même entreprise ou le cas échéant d'avoir exactement les mêmes missions au sein d'une autre entreprise. J'avais encore beaucoup de choses à apprendre dans ce domaine.

Passer du stage à l'alternance

J'ai demandé un entretien avec ma responsable pour lui dire que je souhaitais rester chez Atlas for Men. Je savais qu'ils ne recherchaient pas d'alternants mais j'ai voulu tenter ma chance. Elle m'a répondu que c'était vraiment une coïncidence car elle était sur le point de quitter l'entreprise pour changer de région.

Elle m'a dit qu'il y aurait forcément une réorganisation du service. De plus, elle était très satisfaite de mon travail. Elle a de ce fait poussé ma candidature auprès de la direction pour que je puisse rester dans l'entreprise.

Un poste a été ouvert pour moi en alternance. La personne qui occupait ce poste a eu une promotion.

Il a fallu que je fasse preuve de beaucoup d'organisation pour prendre en main ce poste. Je passais du statut d'assistante de chef de produit à chef de produit, avec toutes les prises de décision qui vont avec.

En tant qu'alternante, j'ai eu une année très chargée avec mes études d'un côté et mes missions en entreprise de l'autre. Je devais gérer les appels téléphoniques, les emails et les rendez-vous avec les agences.

Décrocher son premier poste 

Mon poste a évolué et j'ai progressivement pris de plus en plus de responsabilités. Durant mon alternance, j'ai tout donné pour pouvoir décrocher un CDI.

J'ai signé mon contrat avant même la fin de mon alternance, vers le mois de mars.

À ce jour, je suis seule pour gérer toute la marque femme chez Atlas for Men. Cela ouvre de nombreuses possibilités pour développer la marque, ce qui n'est pas le cas dans toutes les entreprises.

Huit mois avant la sortie de chaque catalogue, nous avons une réunion avec d'autres services comme les achats ou les prévisions des ventes, afin de faire un plan de collection. Nous décidons des articles qui vont figurer dans le catalogue, les types de vêtements, les accessoires, les matières... Nous fixons les prix afin de conserver une marge correcte. 

Cette phase de travail permet de constituer la collection. Ensuite, le service achats démarche ses fournisseurs pour obtenir des échantillons de produits. Les vêtements reçus sont transmis au service marketing et nous commençons le travail de shooting photos avec des mannequins.

Apprendre à gérer plusieurs projets de front

Un catalogue sort quasiment toutes les trois semaines. Ce rythme est assez intense.

J'ai environ 3 catalogues à gérer simultanément à des stades de production différents.
Chaque catalogue correspond généralement à une thématique.

C'est un métier qui demande une grande polyvalence et une bonne capacité d'adaptation en cas d'imprévu. 

On briefe également les rédacteurs qui doivent produire les textes des catalogues. On doit ensuite les réadapter à notre ligne éditoriale. On travaille également avec une agence de création qui réalise les maquettes des catalogues. Nous leur indiquons par exemple les produits à mettre en avant. 

Comme il s'agit de vente à distance, il faut faire tout un travail pour que les photos reflètent bien les matières et les couleurs des produits.

Il ne faut pas que les clients soient déçus en s'apercevant d'une couleur différente de la photo lorsqu'il reçoivent le produit. 

Une fois la création finalisée, nous envoyons les catalogues en impression. Lorsqu'on valide le BAT, on prie pour qu'il n'y ait aucune erreur car les catalogues sont tirés à plusieurs milliers d'exemplaires.

S'ensuit une phase d'analyse des résultats au cours de laquelle nous étudions les produits qui ont bien marché et ceux qui se sont moins vendus. Nous repérons les caractéristiques qui ont plus ou moins plu pour nous en servir lors des collections suivantes.

Savoir profiter de ses années d'études

J'ai noué des contacts avec pas mal de personnes sur des campus différents de l'EM Normandie. Nous avons formé des petits groupes d'amis.

Nous sommes beaucoup à avoir démarré notre carrière à Paris, ce qui permet de former des groupes de personnes qui ne se connaissaient pas auparavant. À ce jour, nous représentons un groupe assez important de diplômés de l'EM Normandie issus de différents campus. 

Je trouve qu'il n'est pas grave de ne pas savoir dans l'immédiat quel poste on souhaite occuper plus tard. Je pense qu'il faut se laisser le temps de tester beaucoup de choses par le biais des stages, de l'alternance et des expatriations.

À chaque expérience, on peut repérer ce qui nous plaît dans chaque poste et ce qu'on laisse de côté. Cela permet d'affiner ses souhaits professionnels.

Ces années d'études nous laissent un boulevard pour pouvoir tester différents secteurs d'activité et métiers.

J'ai beaucoup apprécié le fait de pouvoir partir souvent à l'international. Une fois que j'avais fait toutes les destinations que je voulais, j'ai commencé à vouloir étoffer mon CV et à m'intéresser au monde du travail. Il faut tirer parti du temps qui nous est donné pour tester un maximum de choses. Toutes les écoles ne nous donnent pas forcément cette opportunité. 

De plus, l'année optionnelle permet de se tester en effectuant différents stages. Par le biais de ces expériences, on acquiert non seulement les savoir-faire mais également les savoir-être en entreprise.

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