Je suis directeur général et directeur artistique de l’agence Manège. C’est une très jeune agence lancée publiquement en 2021 mais qui existe depuis un peu plus longtemps.
Pourquoi avoir créé cette agence ?
Avant de créer l’agence, j’avais un collectif d’évènements culturels appelé Helios qui est spécialisé dans les musiques électroniques. Au sein de cette association, on commençait à avoir une activité d’agence, par exemple à organiser des évènements qui n’étaient pas les nôtres et à vendre des prestations.
On ne voulait pas que le collectif prenne l’ampleur d’une agence. Nous avons souhaité séparer les deux activités : avoir d’un côté le collectif en tant qu’association et de l’autre côté créer une agence pour gérer l’événementiel.
Mon associé Maxime Le Gendre et moi-même nous sommes lancés dans ce grand projet qu’est l’agence Manège.
Notre objectif consiste à produire de l’évènementiel. On propose diverses prestations à destination des clients : de la prestation technique, la création d'identités de marques, de la communication évènementielle… Il existe tout un panel d’activités qu’on prend beaucoup de plaisir à réaliser via ce nouveau projet.
Quelles études avez-vous suivies ?
Après mon Bachelor que j’ai suivi à l'EM Normandie sur le campus du Havre, je suis parti faire mon Master en alternance au sein de l’agence Hurricane qui est spécialisée dans les sports urbains. Elle détient Fise Event qui organise des festivals de sports de glisse à travers le monde.
J’ai eu la chance de travailler cinq ans au sein de cette agence, avec mon alternance en Master puis trois années de CDI.
Cette expérience chez Hurricane m’a permis d’appréhender le sujet des festivals et des grands évènements.
J’ai ensuite été chargé d’événementiel pendant un an à l’EM Normandie sur le campus de Paris. J’ai abordé l’événementiel d’un point de vue beaucoup plus corporate et découvert des facettes du métier que je connaissais peu.
Comment se déroule le quotidien d’un Directeur Artistique ?
Mon quotidien est assez varié d’une journée à l’autre. Mon associé et moi-même sommes deux à travailler à temps plein au sein de l’agence. Nous avons chacun des équipes différentes.
Aujourd’hui, je réalise beaucoup de booking artistique pour les artistes qui viennent se produire sur nos évènements.
En parallèle, je travaille sur le développement de l’agence en allant chercher des opportunités commerciales au Havre ou dans la région. Je vais démarcher les nouveaux lieux qui s’ouvrent. Je propose également nos services à la ville du Havre en fonction des temps forts de l’année et des événements de la ville.
Par ailleurs, il m’arrive aussi de faire du montage d’évènements, de la logistique… C’est enrichissant d’être aussi polyvalent.
Que l’on soit dans les débuts ou non d’une agence, il faut de toutes façons être un couteau-suisse pour travailler dans l’évènementiel.
Parlez-nous du FISE, le festival référence ans le sport extrême
C’est une belle anecdote. On était au Fise Montpellier et il faisait très beau. C’est un événement qui reçoit 80 000 spectateurs par jour répartis sur trois ou quatre parks différents avec du BMX, du skate, etc...
Le premier jour du festival, j’ai assisté en direct à la première standing ovation d’un athlète qui avait réussi une figure. Ce sont 50 000 personnes qui crient d’une même voix !
C’est à ce moment que je me suis rendu compte que le bonheur des gens et les moments qu’on parvient à créer via notre travail sont inégalables.
Pourquoi avoir choisi le domaine de l’événementiel ?
Quand je suis entré à l’EM Normandie, j’étais très attiré par la communication mais n’avais pas une idée précise de ce que je voulais faire plus tard. J’ai trouvé de nombreux cours vraiment enrichissants.
De plus, nous avions la moitié de notre cursus en anglais, ce qui m’a été très utile par la suite.
Quand j’ai travaillé au Fise et fait le tour du monde pendant quatre ans, j’étais reconnaissant d’avoir un bon niveau d’anglais.
Je suis vraiment content de mon expérience à l’EM Normandie. Nous avons de bons professeurs et une bonne ambiance. C’est vraiment top ! Je regrette juste de ne pas avoir connu le nouveau campus du Havre.
