

Project Manager chez Christian Dior
Je m'appelle Clémentine Brisset et je vais vous raconter comment ma passion est devenue mon métier. On se dit souvent que c'est impossible de pénétrer les maisons les plus prestigieuses du monde. Pourtant je suis la preuve vivante que quand on sait se rendre indispensable et qu'on se donne les moyens, on peut arriver à ses rêves. Plus les mois ont passé, plus j'ai eu de responsabilités. Le message que je veux faire passer c'est que des portes peuvent s'ouvrir en fonction de votre motivation. Il suffit d'être passionné !
Savoir commencer petit
J’ai toujours aimé lire la presse mode, regarder les défilés, me tenir informée des actualités des grandes maisons et des nouveautés du marché. Je ne savais pas encore quel métier je voulais faire mais j’étais déterminée à évoluer dans le domaine de la mode, et plus particulièrement du luxe.
Je n’avais pas du tout de réseau dans le domaine de la mode. C’était une passion tout à fait personnelle. J’apprécie toute la beauté et le savoir-faire caché derrière les produits de haute couture. Je voulais aller plus loin que la superficialité du monde de la mode, en appréciant l’artisanat (métiers d’art, façonniers…) qui se trouve derrière, l’authenticité des personnes et le savoir-faire que les grandes maisons perpétuent.
Je pense que notre génération est en quête de sens et en recherche d’un métier qui nous plait vraiment.
Je me suis dit que je pouvais faire de cette passion un métier. Je me suis fixé comme objectif de travailler au sein du siège social d’une grande marque pour pouvoir apporter ma pierre à l’édifice et aider au développement de ces produits d’exception.
Il est important pour moi de commencer « en bas de l’échelle » pour être sur le terrain et avoir un premier accès aux produits, en les touchant, en s’intéressant aux matières, en étudiant le choix des bijoux… Je voulais vraiment tirer parti de mes stages en entreprises, acquérir de l’expérience et pouvoir vendre ces compétences lors de futurs entretiens.
Apprécier l'authenticité du secteur de la mode
Je me suis rendu compte que la mode est un secteur beaucoup plus naturel que l’image que l’on peut en avoir. Les clients sont des personnes sensibles qui ne sont pas dans la superficialité. Lorsque je travaillais chez Chloé, j’ai également eu la chance d’avoir deux managers exceptionnels, très passionnés et qui ont pris le temps de partager leur passion. On est loin du stéréotype du « Diable s’habille en Prada ». Les personnes en boutique ainsi que les artisans sont des personnes authentiques et passionnées qui passent des journées entières à prendre soin des produits.
J’ai fait un stage de 6 mois chez Chanel comme assistante merchandiser produit. Mes missions consistaient à construire les assortiments produits qui sont présentés en boutique. On assiste à des sessions d’achat appelées les « showrooms » où des acheteurs du monde entier viennent pour acheter une collection. Nous les guidons dans leurs choix et donnons les orientations pour l’assortiment en boutique.
Une autre partie du métier consiste à analyser ce qui se passe en magasin une fois les produits mis en vente.
L’objectif étant d’en tirer les meilleurs pratiques pour acheter encore mieux les collections suivantes. Il y a une vraie collaboration entre le studio qui imagine la collection et le département marketing qui va faire en sorte que les collections ressortent bien en boutique. L'objectif est de les valoriser pour avoir de bonnes ventes.
Il faut savoir qu'une partie des collections est présentée lors des défilés (prêt-à-porter, sacs…) mais l'autre partie est plus commerciale et a pour vocation de construire un assortiment produit qui ait du sens et qui puisse être « portable » par la cliente finale.
Trouver le job de ses rêves
Quand j’ai vu l’offre d’alternance chez Dior pour faire de la formation, je me suis dit que c’était pour moi. Je n’avais pas connaissance de ce métier avant de faire mon stage chez Chanel et qui m’avait beaucoup plu. On se dit souvent que c’est impossible d’entrer dans ces maisons prestigieuses. Mais quand on est passionné, qu’on s’investit à fond et qu’on sait démontrer sa valeur, cela devient possible.
Durant mon alternance, j’ai tout fait pour être apporteuse de solutions, me donner à 200% et me rendre indispensable en produisant des contenus de formation qui soient toujours impeccables. Au fil des mois, on me donnait de plus en plus de responsabilités. Au bout de seulement six mois d’alternance, j’ai fini par m’occuper de la production des formations saisonnières chez Dior. La création du poste s’est faite par la suite.
Ce qui peut faire la différence en entreprise, c’est la capacité à prendre du recul après les 2 ou 3 premières années et s’interroger sur un objectif final d’évolution qui nous motive réellement. Ensuite, on met en place une stratégie qui nous permette d’y arriver en déterminant des points d’étape et en questionnant les autres personnes qui sont passées par là.
Travailler pour un grand groupe comme LVMH nous offre énormément d’opportunités professionnelles.
La maison nous encourage beaucoup à la mobilité, que ce soit en termes de secteur (parfums, vins, cosmétiques) ou de métier (évènements, marketing…). Cette richesse de secteurs et de métiers me laisse encore beaucoup de portes ouvertes pour la suite.
Actuellement, je fais mes armes sur mon poste actuel car il me plaît. J’ai énormément de chance d’avoir un premier poste qui me passionne et me motive au quotidien. Pour la suite, je souhaiterais partir travailler à l’international et je sais que je serai soutenue par Dior dans ce choix.
Entretenir sa passion
J’ai de la chance d’avoir un métier dans lequel j’éprouve très peu de lassitude. Mes missions évoluent tout au long de l’année. Je travaille sur des collections différentes, avec des inspirations différentes, des nouvelles matières à chaque fois. Je suis en perpétuel apprentissage, ce qui fait que je ne m’ennuie jamais.
Dans mes journées de travail, il me reste peu de temps pour aller faire du benchmark sur ce que font les autres maisons. Je réserve ce type de missions pour les week-ends. On arrive tous dans le secteur de la mode par passion, peu importe le métier occupé. Toutes les personnes avec qui je collabore chez Dior sont passionnées par ce qu’elles font.
LVMH a une initiative d’entrepreneuriat qui s’appelle DARE. Cela permet aux collaborateurs de différents départements de co-créer ensemble un projet entrepreneurial. Il y a récemment eu un appel à projets pour développer une idée autour du développement durable chez Dior. J’ai élaboré avec mon équipe un projet dont je ne peux pas vous parler à ce stade. Notre idée a été retenue puisque nous avons fini lauréats de ce concours.
Le groupe LVMH nous permet de sortir de notre zone de confort.
On nous encourage à proposer des idées et l'entreprise est prête à nous suivre en mettant des moyens financiers pour développer ces projets. Les thématiques autour du développement durable sont particulièrement plébiscitées et je trouve cela très important d’aller affronter les challenges de demain.
La façon de voir les choses chez Dior est en totale opposition avec la « fast fashion ». Lorsqu’on fait un achat de luxe, on achète sur le long terme. Si j’achète un manteau chez Dior, je vais le garder de nombreuses années. Et dans le cas de la joaillerie, ce sont même des pièces qu’on va se transmettre de génération en génération. Ces valeurs de pérennité s’opposent à la fast fashion, qui aujourd’hui est mise sur la sellette.
Les entreprises proposent des projets dans lesquels on peut s’investir. Pour ma part, je fais partie d’un programme qui s’appelle « Women at Dior » dans lequel je fais du mentoring pour de jeunes étudiantes. Je les aide à définir leur projet professionnel, leur apporte un réseau et suis à leur disposition en cas de besoin. Lorsque j’étais étudiante, cela m’aurait plu d’être informée de ce genre d’initiative mais j’ai eu la chance de pouvoir faire autrement.
Témoignages
Voir tous les témoignages-
Léa Pestre
Responsable acquisition chez Citykomi
Léa travaille dans le marketing digital et ce secteur en constante évolution la motive à apprendre toujours plus. Elle trouve ses missions stimulantes au quotidien. Par ailleurs, l'EM Normandie lui a donné le goût du challenge.
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Anne Kocher
Responsable régionale de produits - Renault
Découvrez le parcours d'Anne qui a transformé son expérience académique en une carrière florissante à l'international. De sa spécialisation en marketing interculturel à son rôle de responsable régionale de produits chez Renault à Dubaï, elle vous partage ses expériences marquantes.
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Benoit Milliat
Head of Field Marketing chez Red Bull
Arrivé à l'EM Normandie via le concours Passerelle, Benoit Milliat a obtenu son diplôme en 2005. Il a participé à la création de Reb Bull France de 2005 à 2008 et aujourd'hui il est toujours dans l'aventure énergisante de Red Bull ! Découvrez son histoire.