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John ROUXEL
John Rouxel

Agent Général en Assurance

Je m'appelle John Rouxel et dans ce podcast je reviens sur les raisons qui m'ont poussé à rejoindre l'EM Normandie (Sup Europe à l'époque) en 1999. Vous allez découvrir comment et pourquoi j'ai repris l'affaire familiale en tant d'agent général en assurance pour assouvir un besoin d'indépendance. 

Quel parcours d’études as-tu suivi ? 

Pour être tout à fait transparent, j’avais depuis mon plus jeune âge une vocation à devenir pilote dans l’aéronaval. J’avais focalisé toute ma vie d’adolescent et d’étudiant autour de ce projet. Je n’avais aucun plan B car pour moi j'allais réussir et aller jusqu’au bout.

J’ai passé tous les tests et intégré l’école d’initiation au pilotage en 1994. J'ai été sélectionné parmi les « happy few » à intégrer l’Escadrille 51S à Rochefort. Rejoindre l'EM Normandie, Sup Europe à l’époque, n’était pas du tout d’actualité à ce moment-là.

Cependant, j’ai été rattrapé par une spondylarthrite ankylosante qui est une maladie inflammatoire qui se loge au niveau des articulations, les jambes chez moi. Avec tous les entrainements sportifs que nous avions chaque jour, je commençais à avoir des difficultés à suivre les autres. Malgré cela, je suis allé jusqu’au bout de ma formation mais malheureusement la Marine m’a invité à démissionner, d’autant plus qu’il y avait des coupes de budget de la part du Ministère de la Défense.

J’avais toujours pour ambition d’être pilote mais j'avais bien conscience que cela ne pouvait être dans la Marine.  J'ai été contraint de démissionner en 1995. À ce moment-là, je me demandais bien ce qui allait se passer.

Rebondir d’une blessure

Deux choix s’imposaient à moi suite à cette expérience, soit je ressassais cette blessure en regrettant le passé et en choisissant un job « parking » qui me permettrait simplement de vivre. Soit je tirais parti de cette expérience extrêmement forte. En effet, il n’est pas donné à tout le monde d’intégrer la Marine et de faire partie de la future force de frappe nucléaire de son pays. Cette expérience m’a énormément construit au niveau mental, psychologique et a nourri mes ambitions.

J’ai catégoriquement refusé l’idée d’un job parking et le fait de vivre avec cette douleur du passé. J’ai choisi d’utiliser cette expérience comme une force et de rebondir en construisant un nouveau projet. C’est à ce moment que l’EM Normandie apparaît dans ma vie.

C’est la femme que j’allais épouser un peu plus tard qui m’a conseillé d’intégrer cette École qui lui semblait correspondre à mes ambitions et à mon état d’esprit. J’ai rencontré son directeur qui a choisi de me faire confiance. C’est ainsi que j’ai pu intégrer l’EM Normandie pour 4 années, le cursus de l'époque.

L’entrée à l’EM Normandie

Mon père fait un accident cardiaque lourd. Il était à cette époque agent général et avait créé son propre business dans le domaine de l’assurance. Il a alors proposé à mon frère et moi de reprendre l’affaire. Je me suis posé beaucoup de questions par rapport à mon parcours. En acceptant cette offre, je me demandais notamment si je n'allais pas passer à côté d’autres opportunités.

Et puis après réflexion, j’ai constaté que ce projet répondait une envie d’indépendance et à un besoin de faire quelque chose par soi-même. Dans ma carrière, j’ai occupé plusieurs postes de cadres pour lesquels j’ai proposé des idées qui n’ont pas toujours été suivies. J’ai aussi apporté des nouveaux clients. Et lorsque je suis parti de ces entreprises, j’avais envie de travailler "à ma manière" et d’avoir mon nom estampillé sur la façade. J’étais à un carrefour de ma vie où je souhaitais laisser libre-court à cette envie d’autonomie.

Dès le départ, à l’EM Normandie on nous apprend à prendre notre vie en main. On nous a formés très vite à l’entrepreneuriat et on nous a préparés au monde professionnel. Au bout des 4 années de formation, on allait tous avoir un diplôme différent car nous aurions choisi nos propres expériences, nos associations, nos expatriations, nos stages… En fin de cursus, chacun aura son diplôme et sera en mesure de se prendre en main.

Lorsque l’occasion s’est présentée de me mettre à mon compte, je ne l’ai pas fait parce que c’était une affaire familiale mais surtout parce que cela répondait à cette envie d’indépendance que je n’avais jamais perdue depuis Sup Europe. C’est alors que je me suis jeté dans le grand bain.

L’envie d’indépendance

Je n’y connaissais presque rien en assurances mais j’ai décidé de candidater pour la reprise de l’entreprise. Reprendre une affaire familiale n’est pas aussi simple qu’on pourrait le penser. Il faut pouvoir racheter l’entreprise à la société mandante, en l’occurrence MMA. Étant agent général, on achète un portefeuille de clients auprès de l’entreprise. Mon père a vendu son portefeuille à la société puis je l'ai racheté en association avec mon frère. 

Pour ce rachat, il a fallu que je passe des tests pour montrer mes capacités. Ces sociétés sont d’autant plus vigilantes quand ce sont les enfants de l’actuel gérant qui reprennent une agence. Il faut vraiment montrer de quoi on est capable. Si je n’avais pas eu mon diplôme d’école de commerce, je n’aurais pas pu obtenir ce portefeuille. Sans l’EM Normandie, je n’en serais pas là aujourd’hui.

Faire ses preuves

Au moment de cette reprise, les liens que j’avais avec Sup Europe s’étaient distendus naturellement avec le temps. J’avais gardé peu de contacts. Et j’ai redécouvert l’EM Normandie lorsque ma fille était en recherche d’orientation. Étant très proche d'elle et connaissant bien son fonctionnement, je lui ai proposé de rejoindre l’École. J’ai constaté qu'elle avait beaucoup évolué, et dans le bon sens. Nous avons fait les Portes Ouvertes ensemble et elle a adoré dès la première visite !

L’année d’après, elle a confirmé cette impression en retournant aux Portes Ouvertes. Sur Parcoursup, nous avons mis en tête de liste l’EM Normandie. Il a fallu passer le Concours SESAME en distanciel à cause du Covid et préparer les oraux. En avril-mai, nous avons reçu la réponse d’acceptation. J’ai un grand plaisir à voir ma fille vivre cette expérience. Elle s’éclate complètement dans ce qu’elle fait.

Nous partageons énormément ensemble sur ce qu’elle vit et sur les personnes qui étaient déjà à Sup Europe lorsque j’y étudiais. C’est vraiment une sensation agréable.

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